“Le Coeur de l’enfance”
Considérations générales
Durant ces deux années, l’enfance atteint sa phase de plénitude et de maturité. L’enfant s’est émancipé physiquement et psychiquement des caractères propres à la petite enfance et n’a pas pour autant basculé dans l’adolescence : il est au mitan de sa scolarité primaire. Agile et délié, il a pleinement pris possession de son organisme corporel et se sent mûr pour la conquête d’activités nécessitant une bonne maîtrise du mouvement et de l’équilibre (l’école favorise et encourage des activités comme le monocycle, le jonglage, les échasses, le diabolo…). À cet âge, il présente souvent une « grâce », une aisance dans le corps et un dynamisme particulier.
Le caractère de l’enseignement des 4e et 5e classes cherche à accompagner et à canaliser positivement ce dynamisme, par la tenue de projets forts qui impriment leur marque sur tous les apprentissages, comme c’est le cas par exemple des Jeux Olympiques en 5ème classe. Le sport est introduit et pratiqué avec les élèves dans la perspective que cultivait la civilisation grecque (que les élèves découvrent par ailleurs à travers l’histoire et la mythologie), à la fois performative et esthétique. Ce projet, qui rassemble souvent de nombreuses écoles, est en général l’occasion d’introduire auprès des enfants des activités comme la lutte, la gymnastique, qui vont à la rencontre du besoin de mouvement et de dépassement de soi qui est le leur à cet âge.
Psychiquement, l’enfant s’est intériorisé, sa vie intérieure s’est approfondie, devient plus individuelle, plus dramatique aussi ; la camaraderie et le cercle des relations deviennent plus personnels, parfois plus exclusifs. Les premières peines d’amitié apparaissent, les secrets et les confidences témoignent d’une intimité nouvelle. C’est l’âge du jardin secret.
Ce qu’autrefois, au sortir de la petite enfance, on appelait prématurément l’âge de raison, devient une réalité vécue pour l’enfant de cette tranche d’âge : l’adulte peut faire appel à sa compréhension de la situation et à son expérience pour l’aider à s’orienter ou à régler les problèmes qu’il rencontre.
L’enseignement cherche à s’appuyer sur ces nouvelles facultés : les images, les plus riches et vivantes possibles, développées par le professeur dans les différents cours, sont toujours au centre des enseignements, car ils sont le moyen privilégié par lequel l’enfant peut se construire des images intérieures des notions vues, et ainsi les assimiler en profondeur. Néanmoins, ces images s’accompagnent, à ce niveau de la scolarité, d’une nouvelle exigence de précision, d’exhaustivité, afin de répondre aux nouveaux besoins de l’enfant qui, maintenant, veut connaître le monde et s’y intéresser concrètement et avec exactitude.
D’une manière générale, le geste pédagogique consistera à proposer des thèmes (traités en périodes de 3 ou 4 semaines) permettant à l’enfant de s’ouvrir sur le monde tout en enrichissant sa vie intérieure : botanique, zoologie, géographie...
L’enfant, enfin, gagne à cet âge en autonomie dans son travail : il est alors encouragé à tenir à jour et à soigner ses différents cahiers de manière plus consciente, à travailler à la maison, à effectuer des exercices, apprendre des leçons de manière plus rigoureuse et régulière ; les outils de travail se diversifient (introduction du cahier de texte, des carnets de vocabulaire, etc.).
Les enseignements
155 h en 4e et 90 h en 5e
155 h en 4e et 60 h en 5e
60 h
60h en 4e et 30 h en 5e
60 h
60 h
60 h
140 h
70 h
35 h
70 h
35 h en 4e et 70h en 5e
70h
35 h
1 journée